Le premier trimestre de grossesse est un changement assez spectaculaire qui arrive dans la vie des futurs parents. Entre l’excitation d’accueillir un petit bout de chou et les petits maux de la grossesse, corps et esprit des parents en devenir sont chamboulés.

Un pipi et tout bascule ! Ce n’est pas très glamour, certes, mais ce sont ces quelques secondes qui changent à jamais une vie. Premier bouleversement d’une longue liste pendant neuf mois : la lecture d’un « positif » sur le test de grossesse. J’ai découvert que j’étais enceinte au mois d’avril et que bébé doux avait pris place dans mon ventre quelques jours avant le début du confinement en mars. S’il est vrai que Monsieur Chéri et moi essayions de concevoir depuis huit mois, je ne m’attendais pas à être enceinte à ce moment. Comme je vous l’expliquais dans l’article Mon bébé, mon trésor, je soupçonne un bébé taquin !

Tout s’enchaîne alors très vite. Les prises de sang, l’annonce à la famille, les premiers examens, les premières joies, les premières questions. La grossesse c’est magnifique mais c’est aussi un terrain pour plein de petits maux pas toujours facile.

Mes premiers symptômes

J’ai su que j’allais être maman à un mois de grossesse. Une après-midi, Monsieur Chéri me regarde d’un air légèrement interrogateur et me dit ceci : « Tu es radieuse aujourd’hui ! ». Bien qu’il ne soit jamais avare en compliments, ce dernier m’a particulièrement interpellé par son expression. Aller savoir pourquoi. J’ai toujours entendu dire qu’une femme enceinte était radieuse, c’est peut-être ce qui m’a fait douter. J’ai donc fait un test urinaire qui s’est révélé positif. Ce fut un feu d’artifice dans mon cœur. Maintenant que je savais que j’étais enceinte, j’ai tout de suite compris les deux semaines précédentes où j’étais souvent malade. Pas de tabou entre nous et surtout parce que d’autres femmes vont se reconnaître, voici mes premiers symptômes de grossesses :

  • fièvre,
  • troubles digestifs,
  • alternance entre diarrhée et constipation (oui, vous apprendrez vite que la grossesse n’est pas toujours aussi glamour que dans les magazines),
  • crampes abdominales,
  • sécheresse cutanée avec des plaques sur les mains et les pieds,
  • fatigue.

Vous noterez que je n’ai pas mentionné certains symptômes bien connus comme l’absence de règles. Ayant un cycle très irrégulier, ne pas avoir mes règles n’a pas du tout été un signal pour moi. Chaque femme est différente. Nous n’avons donc pas toutes les mêmes symptômes. C’est pourquoi il est important de savoir écouter son corps.

Les maux de la grossesse

Les premiers symptômes de la grossesse laissent vite place à plein de petits maux. Généralement bénins, ils peuvent toutefois être difficile à gérer au quotidien.

Pendant ces trois premiers mois, le symptôme qui m’a le plus dérangé était le dégoût de certains aliments. J’avais une franche aversion pour les légumes verts, en particulier les haricots verts qui avaient le don de me retourner le cœur juste à l’odeur. Si Monsieur Chéri en faisait cuire, je ne pouvais même pas rester dans la pièce. L’appétit n’était d’ailleurs pas au rendez-vous. Ce qui m’a un peu inquiété au début. Mon médecin m’a vite rassurée en me disant que c’était normal de perdre un peu de poids au premier trimestre et que j’allais commencer à en prendre à partir du deuxième trimestre.

La grossesse, c’est aussi cette période où les hormones s’affolent ! Je pleurais pour tout et n’importe quoi. Je ris encore de cette fois où j’ai pleuré comme une madeleine parce qu’on m’avait proposé de manger des brocolis et de la salade. Pleurer à cause de la fatigue, parce qu’on a envie de manger des frites, mais aussi pleurer sans raison, préparer vos mouchoirs. Futures mamans, bien que déroutantes, sachez que ces larmes sont passagères.

Si cela peut faire sourire, d’autres petits désagréments moins drôles s’installent pendant ce premier trimestre. Voici un petit récapitulatif des symptômes auxquels j’ai eu droit : troubles digestifs, sécheresses cutanées, dégoûts pour certains aliments, vertiges, fatigue importante, sautes d’humeur, remontées acides, crampes abdominales. Heureusement, je n’ai pas vraiment été sujette aux nausées. En revanche, il m’était impossible de me concentrer. C’est d’ailleurs pour cela que je ne parvenais pas à publier plus souvent sur le blog.

Les examens

Être enceinte c’est aussi le départ d’une longue liste d’examens. Voici un aperçu de ceux que j’ai dû faire pendant mon premier trimestre de grossesse, en essayant de ne rien oublier.

Le premier était un dosage bêta-hcg pour confirmer ma grossesse, ma carte de groupe sanguin et un premier bilan sanguin complet. Même si je me suis naturellement tourné vers mon médecin au tout début, j’ai vite choisi de faire mon suivi avec une sage-femme libérale. Je ne regrette pas du tout mon choix qui correspond parfaitement à ce que j’attends et ce dont j’ai besoin pour mon accompagnement.

Le premier rendez-vous avec ma sage-femme était un examen prénatal, indispensable – et obligatoire – pour le bon suivi de la grossesse. Cet entretien a été l’occasion de confirmer la grossesse, de dater la conception de bébé doux et donc, la date d’accouchement. D’ailleurs, en tant que future maman, avoir une date d’arrivée potentielle de mon bébé m’a aidé à voir plus clair et de mieux m’organiser dans la préparation des neufs mois à venir. C’est aussi pendant ce rendez-vous que ma sage-femme a pris mon poids et ma tension, mesurer ma taille, passé en revue mes antécédents médicaux et familiaux, mes conditions de vie au quotidien et de travail. L’objectif étant de déceler les facteurs de risques d’un accouchement prématuré. Lors de ce premier entretien prénatal, elle m’a également expliqué les étapes de la grossesse, le but des différents examens, donné des conseils sur l’alimentation et l’hygiène de vie et l’importance du suivi pendant cette période.

Ensuite, un suivi mensuel est mis en place avec ma sage-femme pour surveiller le bon développement de bébé doux et l’évolution de mon état de santé. Elle m’a également prescrit des examens pour vérifier mon immunité contre certaines maladies comme le VIH, l’hépatite B et aussi la toxoplasmose et la listériose. N’étant pas immunisé contre la toxoplasmose et la listériose, je dois faire mensuellement un test urinaire et une sérologie pour vérifier si je suis toujours négative à ces infections. Enfin, j’ai aussi réalisé un dépistage de la trisomie 21.

Pour la partie administrative, le premier trimestre est aussi la période ou l’on doit déclarer sa grossesse à la CAF. Que vous soyez bénéficiaire ou non, c’est un passage obligé pour les futurs parents.

Un feu d’artifice d’émotions

Le premier trimestre est l’étape de la découverte. Il est compliqué d’assimiler les changements physiques et émotionnels. Tout se bouscule dans la tête de la future maman. Certaines se jetteront vite dans le bain, d’autres auront besoin d’un peu plus de temps. Je fais partie de la première catégorie. Dès le début, je me suis préparée à la naissance de mon bébé. J’ai commencé à faire les premières recherches concernant le matériel nécessaire à son arrivée, à établir un premier budget. Monsieur Chéri et moi avons commencé les achats vers la fin du mois de juin. Je parlerai de façon plus détaillée de la partie budget dans un prochain article.

En plus de l’aspect matériel qui prend une place importante dans la préparation de l’arrivée de bébé doux, il faut aussi assimiler l’idée de devenir bientôt parent. Même si nous voulions plus que tout cette grossesse, on ne peut être totalement préparé aux changements qui arrivent. Les questions fusent. Comment va se passer cette grossesse ? Allons-nous être prêts à temps ? Quand commencer les achats ? Que faut-il avoir pour son arrivée ? Vais-je être malade pendant neuf mois ? Bébé va-t-il réussir à rester accroché ?

J’ai trois petits frères. Pendant les vacances alors que mes parents travaillaient, je m’occupais souvent d’eux. Je sais comment m’occuper des bébés. Pourtant, en sachant que j’allais moi-même devenir mère, j’ai eu l’impression d’avoir tout oublié. C’est comme si soudainement je ne savais plus du tout quoi faire avec un bébé. C’est dans ces moments que le rôle d’accompagnement de la personne qui partage votre vie prend tout son sens.

Le premier trimestre de grossesse est aussi celui où on ne se reconnaît pas toujours. Tous les changements qui s’opèrent dans notre corps et notre esprit sont assez perturbant. J’ai constaté à quel point la communication et l’information sont importantes pour bien vivre ces premiers mois. Avoir du soutien, des proches bienveillants avec qui discuter de nos bonheurs et de nos inquiétudes devient primordial. Avec tous les changements qui arrivent, on peut vite se sentir seule même en étant entourée. Il faut savoir s’entourer des bonnes personnes dès ce premier trimestre de grossesse afin de vivre au mieux cette période merveilleuse.

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